Après de longues semaines d’attente et alors que le pays devait composer depuis le début de l’été avec un Gouvernement relégué à la gestion des affaires courantes, la fumée blanche est enfin sortie des cheminées de l’Élysée le samedi 21 septembre. Notre secteur voit donc Valérie Létard être nommée à la tête d’un ministère de plein exercice dédié au logement et à la rénovation urbaine, un signal que l’on souhaite positif face aux défis cruciaux auxquels devra répondre la nouvelle ministre.
Un ministère à part entière
Le Premier ministre avait annoncé que le logement serait une de ses priorités. S’il est trop tôt pour savoir si sera se traduira véritablement dans les faits, l’Unafo salue d’ores et déjà la nomination d’un Ministère de plein exercice dédié au logement et à la rénovation urbaine. Les sujets ne manquent pas pour Valérie Letard, qui, au Sénat et dans ses mandats locaux, a montré ses convictions sur le sujet.
Les gouvernements se suivent mais ne se ressemblent pas tout à fait. C’est le cas sur l’épineux dossier du Logement qui aura droit à un Ministre de plein exercice, contrairement aux précédents gouvernements. Signe d’une priorité ou simple détail de la composition du gouvernement, l’avenir le dira.
Ce qui est sûr c’est que Valérie Letard connaît les dossiers du logement et de la rénovation urbaine, pour s’être exprimé sur le sujet tant lors de ses mandats nationaux, en particulier au Sénat, que locaux. La durée de son « état de grâce » risque donc d’être très réduite, d’autant plus que la succession de ministres du logement ces trois dernières années n’a pas permis d’enclencher de véritables mesures structurelles, pourtant urgentes.
Des dossiers urgents aussi pour le logement accompagné
Parmi les dossiers sur sa table, la nouvelle ministre trouvera celui de la relance de la politique du Logement d’Abord et des moyens dédiés. Développer l’accès au logement pour tous ne pourra se faire avec une politique de restrictions budgétaires à court terme sans vision politique de long terme.
Ainsi, le développement des résidences sociales et foyers de jeunes travailleurs tel que prévu dans le volet 2 du plan Logement d’Abord nécessite de travailler en urgence sur le modèle économique des résidences sociales. Plusieurs propositions ont été faites sur le sujet par l’Unafo (notamment pour revenir à un indice composite pour calculer l’indexation de la redevance), sans réponse claire à ce stade des ministres successifs, si ce n’est une écoute compréhensive.
L’urgence est pourtant réelle, alors que la plupart des structures sont « dans le rouge » et ne pourront plus investir pour produire ou gérer de nouvelles résidences sociales. Comme le rappelait Valérie Bédague, PDG de Nexity, ce lundi 23 septembre sur France Inter, « on manque de logements de petite taille, notamment pour loger les jeunes ». Soutenir et développer le logement accompagné et les résidences sociales contribuent aussi à répondre à cette thématique.
Nouvelle aide pour les gestionnaires sur l’énergie, augmentation de l’enveloppe de l’Agls, refonte du modèle économique…: toutes ces propositions (au total 15) figurent dans le plan de refondation des résidences sociales publié par l’Unafo, qu’elle souhaite rapidement pouvoir présenter à la Ministre : https://www.unafo.org/refondation-des-residences-sociales-lunafo-presente-les-15-propositions-de-son-plan-daction/