L’Unafo plaide pour une accélération du traitement des FTM

La crise sanitaire a mis en évidence la nécessité d’accélérer le plan de traitement des foyers de travailleurs migrants. Pour l’Unafo, le nombre de foyers effectivement traités aujourd’hui en moyenne chaque année montre l’absolu nécessité d’une ambition clairement affichée d’une individualisation de l’ensemble des logements d’ici 2026.

 Le plan de traitement des foyers de travailleurs migrants, qui a conduit depuis 1997, au traitement de plus de 500 établissements, a pris un retard important malgré une forte mobilisation des gestionnaires. Il reste encore quelques 150 foyers à transformer dont la moitié en Ile de France. Parmi les causes de ce retard, qui sont multiples, peuvent notamment être citées les difficultés à trouver du foncier pour la réalisation des projets, la réticence des maires au maintien des capacités d’accueil, les difficultés à mener les opérations lorsque les besoins de relogement temporaire sont importants ou l’impossibilité de mobiliser un financement suffisant.

Crise sanitaire et FTM

La crise sanitaire a mis en évidence la nécessité de généraliser l’individualisation des logements à un horizon le plus proche possible, ce qui implique la définition d’un plan de relance volontariste, avec à la fois une nouvelle révision de la liste des établissements restant à traiter, une programmation des projets en concertation avec les gestionnaires et l’adoption de dispositions permettant de surmonter les obstacles à la mise en œuvre, parmi lesquels ceux rappelés plus haut.

Ce plan de relance ne doit pour autant pas se substituer à la mise en œuvre d’une stratégie de développement de l’offre de logement en résidence sociale dans le cadre de la politique du logement d’abord, tout particulièrement dans les zones tendues.

Les propositions de l’Unafo

L’Unafo formule plusieurs propositions (voir document en téléchargement ci-dessous), notamment :

• une programmation volontariste définie en concertation avec les gestionnaires, dans un cadre pluriannuel, prenant en compte les spécificités des territoires,
• une facilitation dans la mise à disposition du foncier, en mobilisant les services de l’Etat pour l’identification des fonciers nécessaires à la réalisation des opérations,
• une accélération et une simplification du processus décisionnel en redéfinissant les modalités de validation des projets, avec une unification du processus de décision,
• un renforcement des moyens financiers en définissant des montants de subvention cohérents avec les objectifs de limitation des taux d’effort pour les résidants,
• une facilitation des opérations de relogement transitoire en mettant à disposition des logements vacants pour le relogement transitoire, en finançant des sites de desserrement transitoire ou encore en appuyant financièrement le coût de désamiantage des démolitions ou réhabilitations,
• en revalorisant l’aide à la gestion locative sociale.

Alors qu’au rythme actuel, le plan de traitement pourrait s’achever au mieux d’ici 10 ans, l’Unafo plaide pour une relance ambitieuse permettant une individualisation de l’ensemble des logements d’ici 2026.