Le Ministre du Logement a présenté le 20 juin matin aux acteurs associatifs les grands axes du volet 2 du plan Logement d’Abord, après des mois d’attente. Si tous les participants se sont réjouis de la reconduction de cette politique, avec des moyens financiers plus importants que ceux initialement prévus, ils regrettent également, à ce stade, le flou des annonces.
Devant une quinzaine d’acteurs associatifs, Olivier Klein, ministre de la Ville et du Logement, accompagné de Sylvain Mathieu, délégué interministériel à l’hébergement et à l’accès au logement, a pu dresser dans un premier temps un bilan positif du volet du logement d’Abord, qui a permis « une mobilisation partagée, des réussites, grâce à des moyens dégagés ». Soutenant sans réserve les pensions de famille, le ministre a souligné leur caractère vertueux et exprime le souhait de désigner des élus ambassadeurs pour sensibiliser leurs pairs.
Le Ministre a échangé par la suite avec les différents responsables associatifs. Concernant l’Unafo, qui était présente à ce tour de table, on note notamment, outre la reconduction des objectifs de production des pensions de famille, la fixation d’objectifs pour les résidences sociales généralistes et les FJT. Ainsi pour les prochaines années, le gouvernement se fixe un objectif de 25 000 logements en résidences sociales (contre autour de 18 000 pendant les 5 dernières années).
Arnaud de Broca, délégué général, qui représentait l’Unafo, a salué cette annonce, tout en insistant sur la nécessaire consolidation du modèle économique, via notamment une revalorisation de l’AGLS mais aussi via des réflexions structurelles. Sur ce point, Sylvain Mathieu s’est voulu rassurant : si le gouvernement se fixe des objectifs de production, c’est bien à la condition de renforcer le modèle économique des gestionnaires. En revanche, l’allusion par le ministre à une « revalorisation évaluée pour l’instant à 5 millions d’euros pour l’AGLS » n’est pas de nature à rassurer l’Unafo.
En revanche, les arbitrages financiers semblent in fine plus favorables que ceux initialement annoncés lors des conclusions du CNR-logement, puisqu’ils seraient au total, sur 5 ans, de plus de 500 millions d’euros.
Derrières ces annonces, beaucoup de flou perdure. C’est pourquoi l’Unafo, avec les Acteurs du Logement d’Insertion, a demandé une traduction concrète de ces engagements et la mise en place sans tarder d’un comité de pilotage.