Ces établissements, très souvent de construction ancienne et propriété de bailleurs HLM, sont généralement de grande taille.
Ils proposent, le plus souvent, de 100 à 200 chambres (soit à usage individuel et de petite surface (9-15m²), soit des chambres collectives). Ces chambres sont organisées en « unités de vie », c’est-à-dire regroupées autour de l’usage partagé par les résidants de cuisine et des sanitaires. Comme en résidence sociale, des prestations et des équipements collectifs permettent d’y avoir un mode de vie semi-collectif : salle de télévision, parfois salles de culte, laveries, etc.
Un type de logement historiquement daté, et voué à être transformé
Les foyers de travailleurs migrants ont été créés dans les années 50, dans le but de loger provisoirement la main-d’œuvre étrangère venue participer à l’effort de reconstruction du pays au lendemain de la Seconde guerre mondiale, et dans le cadre plus large des politiques publiques de résorption des bidonvilles.
Les foyers de travailleurs migrants ont historiquement été installés à proximité des bassins d’emploi industriels, et proposaient à la main-d’œuvre immigrée des chambres spartiates et des équipements collectifs : prévus initialement pour une population en transit, ce type d’habitat se devait d’être peu coûteux et ne requérait pas les exigences de confort d’un logement durable.
Bientôt utilisés, par défaut, et dans un contexte de crise durable du logement, par de nouveaux résidants, ils ont également vu les populations immigrées s’y installer durablement et y vieillir.
Des bâtiments obsolètes, offrant des conditions de vies inadaptées aux exigences communes en termes de confort ou d’usage privatif du logement, ont rendu indispensable, dès les années 90, la transformation des foyers.
Le plan de traitement des foyers de travailleurs migrants
Depuis 1997, les foyers de travailleurs migrants font l’objet d’une politique publique volontariste pour être transformés en résidences sociales.
Le « plan de traitement des foyers de travailleurs migrants », à l’origine quinquennal, a été reconduit depuis lors, ce qui a permis à ce jour la transformation de la moitié des établissements. Il doit, à terme, permettre la mutation de la totalité du parc. Ainsi, il occasionne la transformation des structures en « résidences sociales », en veillant au relogement des résidants de l’ancien foyer et à la réponse aux besoins de logement du territoire, action à laquelle les collectivités locales sont étroitement associées