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En savoir plusDans son rapport 2020 sur l’état du mal logement en France, la Fondation Abbé Pierre a choisi de faire un focus sur l’isolement. Le mal-logement des personnes seules recouvre des situations sociales et démographiques très diverses, passant parfois inaperçues.
Dans son rapport 2020 sur l’état du mal logement en France, la Fondation Abbé Pierre a choisi de faire un focus sur l’isolement. La question du mal-logement des personnes seules recouvre des situations sociales et démographiques très diverses, passant parfois inaperçues.
Des explications très diverses
Le besoin en logement des personnes seules peut rester silencieux lorsque les séparations conjugales n’ont pas été officialisées, par exemple, ou en cas d’hébergement chez un tiers, lorsqu’elles ne se font pas connaître ou qu’elles sont discriminées en raison de leur situation administrative (comme les personnes migrantes déboutées du droit d’asile).
En moyenne, en France un ménage regroupe 2,2 personnes, mais la part des personnes seules a fortement progressé dans la population. Entre 1962 et 2013, elle est passée de 20 à 35 % de l’ensemble des ménages. Plusieurs facteurs liés aux modes de vie et aux configurations familiales peuvent expliquer ces évolutions : la diminution des familles nombreuses, l’augmentation des séparations et des divorces, l’allongement de la durée des études et la formation plus tardive des couples… Ces tendances sont renforcées par le vieillissement de la population et l’augmentation du veuvage5.
Un besoin accru de logement
La diminution du nombre de personnes par ménage génère une augmentation du nombre de ménages et un besoin accru de logements. La réduction de la taille moyenne des ménages depuis 40 ans a nécessité à elle seule la production de près de sept millions de logements. Parallèlement, l’augmentation de la part des petits logements dans le parc est beaucoup plus lente. En 2016, 18,6 % des logements étaient composés d’une ou de deux pièces (+ 0,5 point par rapport à 2011), soit un taux de couverture de la demande potentielle des ménages d’une personne de l’ordre de 50 %. Si les petits logements (T1 et T2) représentent une part importante du parc locatif privé (55 %), ils ne constituent que 25 % du parc locatif social.
L’offre insuffisante de petits logements et la diversité des publics isolés créent une forme de concurrence dans l’accès au logement, au détriment des personnes seules les plus précaires.
Un nombre insuffisant de pensions de famille et de résidences sociales
Malgré le plan de relance des pensions de famille dans le plan Logement d’abord, elles restent malgré tout trop peu nombreuses : on comptabilise 17 792 places au 31 décembre 2018, qui représentent à peine 13 % des places en résidence sociale. Le financement des pensions de famille est fluctuant : 888 logements de ce type ont ainsi été financés en 2013, 1 336 en 2014, 790 en 2015 et 603 en 2016, 1 032 en 2017 et 1 306 en 2018.
Par ailleurs, au 31 décembre 2018, 1 486 résidences sociales (hors pensions de famille) offrent plus de 128 046 places, auxquelles s’ajoutent 48 416 places en foyers de travailleurs migrants et foyers de jeunes travailleurs, destinés à moyen terme à devenir des résidences sociales.