A la suite de la conférence sociale qui s'est tenue le 18 février dernier, l'Unafo, avec la Fapil, Hexopée, l'Unhaj, l'Uniopss et Soliha, ont saisi le Premier ministre, pour demander des précisions concernant le périmètre des annonces.
Parmi les mesures annoncées lors de la conférence des métiers du médico-social et du social, le 18 février dernier, la revalorisation salariale des métiers du social et du médico-social, est de nature à conforter les missions des acteurs en bénéficiant.
Toutefois, le périmètre des secteurs et des salariés concernés par cette mesure reste, à cette étape, peu précis, en particulier pour les salariés du champ de l’hébergement et du logement.
Les Acteurs du logement d’insertion (qui regroupent la Fapil, l’Unafo et Soliha), Hexopée, l’Unhaj et l’Uniopss viennent d’écrire au Premier ministre pour demander que le périmètre de ces annoncés, qui ont évidemment créé des attentes fortes, soit précisé le plus rapidement possible, en intégrant, avec une compensation financière pour nos organismes, ces salariés, afin de nous permettre de continuer à agir, de façon efficiente, dans la mise en œuvre de la politique du logement d’abord comme nous l’avons fait depuis son instauration.
L’assistance aux sans-abris et personnes mal logées, l’habitat indigne, l’accompagnement des jeunes vers l’autonomie et plus généralement des travailleurs précaires sont le combat quotidien de nos équipes sociales en résidence sociales, foyers de jeunes travailleurs, intermédiation locative, accompagnement vers et dans le logement ou lié au logement, en pension de famille.
Si le secteur du logement accompagné était exclu des mesures annoncées, il subirait des effets de distorsion du marché de l’emploi des travailleurs sociaux et intervenants sociaux, au détriment de nos associations. Dans ce cas, nous consterions des mouvements de fuite des personnels qui iraient chercher des avantages salariaux ailleurs dans le champ du social avec des conséquences très préjudiciables pour nos missions et notre action. L’attractivité des métiers deviendrait une zone de concurrence entre les secteurs sans pour autant attirer de nouveaux personnels mais en créant le transfert incontrôlé des compétences vers les secteurs mieux-disants en matière de rémunération grâce à une politique de soutien public trop ciblée.
L’exclusion des salariés de notre secteur, si elle était décidée, poserait par ailleurs un problème de gestion des ressources humaines au sein de certaines de nos structures qui gèrent de multiples dispositifs, dont certains seraient concernés et d’autres pas.
Enfin, la question de la revalorisation salariale n’épuise évidemment pas le sujet de l’attractivité des métiers de l’hébergement et du logement, qui devra faire l’objet d’actions fortes dans les prochains mois.
Pour ces raisons, nos organisations demandent au Premier ministre un rendez-vous très rapidement.