Mai 2021
A ceux qui attendent la mise en place d’un substitut à un RSA jeunes ne peuvent qu’être déçus, le décret est essentiellement technique. Certes, l’extension s’accompagne d’une volonté de doubler le nombre de jeunes qui bénéficient de la mesure et de moyens budgétaires significativement plus importants aux missions locales pour son déploiement.
Mais les dispositions demeurent modestes et leur mise en œuvre, annoncé en janvier, tardive au regard de la crise sanitaire et de ses conséquences. Tout d’abord, le décret donne la possibilité aux missions locales de moduler la durée du parcours en Garantie jeunes entre neuf et douze mois et de la prolonger jusqu’à 18 mois sans décision de la commission locale d’attribution et de suivi du dispositif ; la mesure entrera en vigueur le 1er octobre 2021.
Les gestionnaires de logement jeunes qui œuvrent quotidiennement à l’insertion des jeunes constatent que la brièveté des mesures d’accompagnement vers l’emploi ou la formation, contrats jeunes majeurs ou garantie jeunes est un frein dans les parcours. La mesure apparait donc comme aller dans le bon sens, espérons que son application ne se traduise pas par un gymkhana administratif.
Par ailleurs, le décret revoit les modalités d’attribution à titre dérogatoire : les missions locales peuvent prendre des décisions à titre dérogatoire pour les jeunes dont les ressources dépassent, jusqu’à 30 %, le plafond de ressources fixé au niveau du RSA, lorsque leur situation le justifie. De plus, les commissions locales peuvent prendre des décisions d’admission à titre dérogatoire et sous certaines conditions notamment sur les ressources.
Décret n° 2021-664 du 26 mai 2021 relatif à la garantie jeunes – Légifrance (legifrance.gouv.fr)