Dans son avis adopté le 12 juillet 2022, le Conseil économique social et environnemental (CESE) appelle à revaloriser en urgence les métiers de la cohésion sociale.
Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) s’est intéressé aux « métiers de la cohésion sociale », c’est-à-dire à un vaste ensemble de métiers de l’action sociale et éducative – travailleurs sociaux, aides médicopsychologiques, assistants familiaux, accompagnateurs d’élèves en situation de handicap, animateurs… ces professions sociales et éducatives traversent une crise que la « chambre de la participation » analyse en détail. La « chambre de la participation » demande de combiner des mesures d’urgence augmentations de salaire, campagne de recrutement et formation en alternance – et des dispositions de plus long terme pour favoriser ces métiers, redonner du temps et du sens aux professionnels et améliorer le cadre d’intervention, notamment en renouvelant les modes de financement et de gestion.
Répondre en urgence à la pénurie et au malaise du secteur en rendant les métiers plus attractifs
Le CESE recommande de :
- Financer une hausse globale des salaires, en assurant une nette revalorisation des minima salariaux au-dessus du Smic et étendre l’augmentation de 183 € annoncée par le gouvernement à tous les salariés
- Lancer une campagne de recrutements, en particulier aux niveaux infra-bac et bac pour préparer les diplômes d’État dans le cadre d’une formation en alternance
- Promouvoir les métiers du social par une campagne de communication axée sur l’éthique et les valeurs du travail social.
Redonner la priorité au sens du travail par de meilleures conditions de travail
Le CESE vise un meilleur accompagnement et une communication de qualité avec les personnes accompagnées. Elle préconise de garantir des taux d’encadrement des publics et des ratios de personnels qualifiés pour l’ensemble des établissements et services sociaux et médicosociaux et structures agrées pour l’accueil collectif de mineurs.
Anticiper l’évolution des activités et renforcer la formation continue
Pour répondre à l’évolution des besoins, des pratiques et des politiques publiques, le CESE conseille d’améliorer la formation continue afin de l’adapter aux spécificités de l’action sociale et éducative. Pour cela, il incite les partenaires sociaux des branches professionnelles à investir dans un système de formation, financé en fléchant différemment des moyens existants, par des fonds conventionnels et/ou par le concours de la puissance publique.