L’envolée des coûts de l’énergie depuis fin 2021 pèse très fortement sur le modèle économique des gestionnaires du logement accompagné, lesquels ne peuvent ni répercuter ces hausses sur les personnes logées ni bénéficier des mesures gouvernementales de protection déjà mise en place.
L’annonce le 16 février dernier par le gouvernement de l’application du bouclier tarifaire aux copropriétés et aux gestionnaires de chauffages collectif ne semble pas, à ce stade répondre aux besoins de notre secteur
Face au sérieux de la situation, l’Unafo a adressé une note de travail au gouvernement, qui demande à la fois des mesures immédiates et l’enclenchement rapide d’une réflexion sur des solutions de plus long terme.
En terme de mesure immédiate, l’Unafo demande :
- L’extension aux gestionnaires du logement accompagné des mesures annoncées mercredi par le gouvernement, en étant associée aux discussions qui se poursuivent avec les fournisseurs de gaz, les chauffagistes, les réseaux de chaleur et les représentants des bailleurs sociaux et des syndics afin de trouver des solutions adaptées au logement accompagné.
- A défaut, si des mesures spécifiques ne peuvent pas être mises en place rapidement dans le cadre du bouclier tarifaire étendu hier, l’attribution aux gestionnaires d’une aide au logement, sur le modèle du chèque énergie, d’un montant de 150 euros.
De manière plus structurelle, l’Unafo demande au gouvernement :
- D’ouvrir sans délai un chantier afin de faire évoluer le modèle économique du logement accompagné, notamment en ce qui concerne une revalorisation des redevance plus conforme aux réalités économiques.
- De travailler à la mise en place d’outils, notamment financiers, afin que les gestionnaires soient mieux épaulés dans leurs efforts pour l’amélioration de la performance énergétique des logements.
L’ensemble de ses mesures nous apparaît indispensable pour assurer la pérennité de notre secteur et lui permettre de jouer tout son rôle dans la politique du Logement d’Abord.