Face à la crise que traversent les métiers de l’humain, qui ont pourtant montré toute leur utilité pendant la crise sanitaire, les mobilisations se multiplient. L’Unafo participe aux travaux lancés sur l’attractivité des métiers, pour que ne soient pas oubliés les métiers du logement accompagné
La crise sanitaire a montré l’importance des métiers de l’humain, mais a mis aussi clairement en avant le manque d’attractivité des professions concernées. Alors que de nombreux travailleurs doivent accompagner des situations de précarité, ils se retrouvent eux-mêmes dans ces situations. Si le Gouvernement a, dans le cadre du Ségur de la Santé, commencé à apporter des réponses pour les professionnels soignants par le biais de revalorisations, de nombreux métiers s’en retrouvent exclus. Mais ils se retrouvent tous autour de la demande d’un « Ségur pour tous ».
La perte d’attractivité de ces métiers est liée bien sûr à la faible rémunération de ces personnels, la plupart qualifiés, mais aussi à la non-reconnaissance de leur rôle indispensable dans notre société, ainsi qu’à un manque de stratégie sur les formations, les passerelles entre les secteurs et l’amélioration des conditions de travail.
L’Uniopss, dont l’Unafo est membre, a décidé d’une nouvelle action collective qui aura lieu tout au long de la semaine du 24 au 30 janvier. La préoccupation fondamentale réside dans la qualité de l’accueil, des services apportés à des enfants, des jeunes, des personnes adultes, pour certaines en perte d’autonomie, en situation de handicap, d’exclusion, auxquels la société doit des conditions dignes de suivi et d’accompagnement. Cette mobilisation se tiendra en amont de la conférence sociale, annoncée par le gouvernement, qui devrait se tenir le 18 février.
Quid du logement accompagné ?
L’Unafo participe à des travaux en cours, de la DIHAL sur l’attractivité des métiers du secteur de l’hébergement et du logement accompagné, afin que ce secteur ne soit pas oublié de la conférence sociale. Ce sont bien tous les métiers du social et du médico-social qui doivent être pris en compte. Grande campagne de communication, évolution des statuts, réflexion sur la qualité de vie au travail, nécessité de donner du sens : les sujets abordés sont multiples et témoignent de la nécessité de travailler sur ces questions. Des réponses urgentes sont attendues, particulièrement dans certains secteurs, mais c’est toute une réflexion sur les métiers de l’humain qui doit être lancée. Et qui devra être au cœur de la politique sociale du prochain quinquennat.