Octobre 2012
Plusieurs adhérents de l’Unafo constatent que les immigrés âgés, résidant dans leurs foyers ou leurs résidences sociales, connaissent des entraves administratives ou des contrôles de leur condition de résidence effectués par différentes administrations.
Le non-recours aux prestations sociales est un phénomène qui existe et qui n’est pas négligeable. Une personne éligible au RSA sur deux ne le réclame pas et seulement 20% des personnes qui ont droit à une aide pour une assurance complémentaire de santé en bénéficient.
Ce difficile accès aux droits et ce phénomène de non-recours concernent une partie de la population qui vit en Foyer de travailleurs migrants ou en résidences sociales : les personnes âgées immigrées. Ce constat a conduit la politique nationale d’intégration des migrants à soutenir financièrement des acteurs, afin de faciliter l’accès aux droits sociaux des immigrés âgés.
Lutte contre la fraude
Parallèlement, depuis deux ans s’est mis en place une politique renforcée de lutte contre la fraude aux prestations sociales et les adhérents de l’Unafo constatent une intensification des contrôles administratifs auprès de leurs résidants : ces mêmes personnes âgées immigrées.
Dans leur majorité, les personnes âgées immigrées ont le sentiment de ne pas connaître leurs droits. Elles expriment la difficulté de les connaître, car la législation est mouvante (notamment celle concernant les étrangers), se modifiant en fonction des majorités parlementaires. Leur principal handicap reste le barrage linguistique pour comprendre les rouages administratifs et accéder à d’éventuels droits. Elles doivent être aidées par le réseau amical, associatif ou social et ne sont pas autonomes. Elles doivent se faire accompagner ou déléguer l’ensemble des tâches administratives à une personne de confiance.